JE CHERCHE

Je cherche les yeux fermés

Les larmes des poèmes

Des autres dans mes vers

.

Je cherche un mur pour pleurer

Chante Anne Sylvestre enragée

Par la mer gelée au cœur

De ses contemporains

.

Je cherche rien de plus

Je cherche rien de moins

De la cave au grenier

Je cherche l’or du temps

.

Je cherche Monnet à Saint Lazare

Et Guillaume Apollinaire au Départ

.

Je cherche l’inspiration

Le duende des gitans

Qui part des pieds

Pour irriguer le corps

Jusqu’à la tête

.

Je cherche en traçant

Un cercle de craie

Autour de la musique

Créée par prélèvements

Des neuf symphonies

De Ludwig van

.

Je cherche une issue

À ce texte perdu

Dans le labyrinthe

Des blogs d’une poésie

Ininterrompue

POÉSIE MODE D’EMPLOI

Dix-huit ans d’obsession
Un texte chaque jour
Apparaître verbal
Sur ce blog de WordPress

Un texte à compléter
Un texte papillon
Comme un battement d’ailes
Pollinisant l’esprit


De l’Autre qui est en nous
Des autres qui le lisent
Dix-huit ans d’illusions
Et de belle utopie


Martigues 7 mars 2024
Ainsi se dessine l’utopie, la visée de ce blog intitulé,
un peu par provocation,

un peu par dérision,
poésie mode d’emploi.

Ni modèle d’écriture, toujours en devenir, ni, encore moins
modèle de vie, mais, sans se bercer d’illusions,
incitation aux extensions du domaine du don*
….sur les sentiers solitaires et solidaires de la création.


*Alain Cavaillé

OUVERT JOUR ET NUIT

Ouvert jour et nuit
Ce blog fait des étincelles
Des sortes de poèmes
Qui vous requinquent

Comme un journal de bord
Tenu dans les bistrots parigots
À l’écusson À la clepsydre
À la grande ourse Au cavalier bleu

Ouvert nuit et jour
Le blog fait du Dada
Du yoyo de l’Oulipo
Et même scrogneugneu
Du Pierre Mac Orlan
Pantalon de golf
Et béret d’écossais

Ouvert à toute heure
Il bat la plage sous les pavés
Invitant l’homme de Giacometti
À lire sous la douche
Le bouquin de Cami

Un cami compartit
Un chemin partagé
Où un quidam
Nommé Pessoa
Fait en personne
La fermeture
Du bar de l'Intranquillité


UN MOT APRÈS L’AUTRE

Souvent nos yeux courent
Vers le bas des pages
Jean Louis Rambour

Un mot après l’autre
Mes yeux courent la campagne
Ma main accompagne
Jusqu’au bas de la page
Ce texte écrit à la diable

Un mot avant l’autre
Un mot immatériel
Que l’on garde pour soi
Dans le secret des marges

Après le dernier mot
Posté sur le blog
On médite on se dit
Non ce n’est pas possible

Et l’on parle au papier
En déguisant son trouble
En faisant de cet apparaître verbal
Ce commencement qui n’en finit pas

Martigues 21 novembre 2023

QUAND LA LAMPE N’EST PAS ENCORE ÉTEINTE

23 heures 05 Encore 55 minutes pour poster mon texte du lundi 23 octobre Hier le poème de mon ami Brugeilles « Sous les figuiers de barbarie » a eu 4 lecteurs dont un Michel Chalandon qui suit mon blog depuis quasi ses origines (8 avril 2005 ) a ajouté «  Le chant des oiseaux » de Clément Janequin et le suivant « Face au meurtre du Hamas certains silences m’ont terrassée » avec une citation de Delphine Horvilleur et la reproduction de l’un de mes tableaux à l’encre de Chine ont eu 12 vues et une lectrice qui a remercié Pendant ce temps, le même jour, les twitts incendiaires des réseaux sociaux alimentés par la propagande des fanatiques du Hamas et reliés par les trolls de Moscou ou d’ailleurs, ont eu des milliers de vues. Les temps sont durs pour les enfants aux cheveux blancs qui méditent à l’écart à mots choisis sur l’état de délabrement d’un monde où la recherche des faits vérifiables avant tout commentaire est le cadet des soucis des idéologues pousse au crime. Les temps sont difficiles pour les amoureux fervents de la paix la justice et le sourire des enfants innocents qui ne savent pas encore que le mal absolu existe, exercé par des fanatiques sans foi ni loi qui n’ont de cesse de tuer dépecer brûler vif éventrer, hier au nom de Dieu aujourd’hui au nom d‘Allah.

C’est long tout ça bien trop long, mais une fois n’est pas coutume je vais le poster. Après minuit. En l’oubliant vite et en me replongeant dans les livres qui loin de « Quoi de neuf sur la guerre » nous fortifient. En recopiant ces quelques lignes du poète Pierre Reverdy : Quand la lampe n’est pas encore éteinte Quand le feu commence à pâlir Il y a quand même dans la rue des gens qui passent . (cette dernière phrase est le titre du dernier opus de Robert Bober, mon livre de chevet que je suis en train d’achever…mais que je relirai)





Je dis en premier la vie est la lumière des hommes,

la vie.

Israël aurait du tendre l’autre joue

et se joindre au camp des saints martyrs,

la guerre lancée il me faut choisir,

il me faut choisir un camp de guerre,

je choisis le camp d’Israël quel qu’il sera,

contre le Hamas tel qu’il est.

Donc, impur,

j’aurais des morts de Palestine sur la conscience,

et le reste de ma vie pour les pleurer,

mais  je dis en premier la vie est la lumière des hommes,

la vie.

« 

Bien à toi, je n’aurais jamais imaginé écrire une chose pareille, Michel.