DIOGÈNE Joyeux jubilatoire effervescent vibratoire rieur moqueur coloré insolent les yeux bleuis par les lacrymogènes Un Diogène pluriel et singulier comme un autre soi-même ses petites lubies perso envolées en ces temps hors temps d’une métaphysique de l’instant un chahut un chalut une balade joycienne dans la brèche ouverte par Mai 68 JJD 1 ON PROCLAME ON ACCABLE et l’on hue la bourgeoise hi hi hi C’est la mort du père Ubu /bu bu bu On promet on démet et l’on crie Philosophie Philosophie de la misère Misère de la philosophie /fi fi fi On godille et rame sur l’arbre mort des vieilles toupies /pi pi pi On manifeste et l’on ébranle le grand palais du résident de l’Élysée On s’insinue et l’on squeeze la cohérence interne et le rire des dieux On explore la Constellation du Chien et le champ sémantique de la Révolution La mimesis la catharsis le simulacre de tous les carnavals de Rabelais On marche on souffle on siffle le temps des cerises les merles moqueurs et l’essaim des abeilles ivres de créativité
Archives de l’étiquette : catharsis
CHOCS VERBAUX ET DÉS PIPÉS
Tous ces mots en tension…
impossibles à traduire…
C’est la catha la catharsis
La purge des pensées mauvaises
C’est la cata la catastrophe
La tragédie de nos aïeux
Chocs verbaux et dés pipés
Añoranzas Saudades
« La nostalgie du présent »*
Dont je te fais « présent »
Tous ces mots employés à tort
et à travers
Sur la place publique
Le cirque médiatique
Les réseaux pervers de l’internet
Mais que l’on goûte, savoure, rumine,
Chez les poètes qui font sonner le sens
Sur des pages fragiles
Que personne plus ne lit
*La nostalgie du présent
JJ Dorio
Encres Vives 467°
SANS LA SURCHARGE D’AUCUN SAVOIR
agenda du 01 au 07/02/2021

Lundi 01/02/2021
7h57 Écrire ici simplement. (dès que l’on ouvre l’œil du matin). Ce que sont incapables de faire « les intellectuels », écrit Marcel. Oui, j’ai relevé la phrase chez Proust. (sans commentaire). Mais ailleurs, sur d’autres terrains de jeux d’écritures, j’ai tout loisir de me perdre dans des phrases sans fin, que je parviens parfois à remettre sur pied, ou que je laisse tomber. Mais ici, sur l’agenda, oui, écrire…simplement.
8h07
Mardi 02/02/2021
5h25 Couché comme les poules (pas les « cocottes »), les images de la télé ne me disant rien, j’ai repris le roman de chevet (Anna K.), « posté » le poème du jour après un premier somme, à minuit : « Une fois n’est pas coutume », écrit le nouveau dans la foulée « Sans la surcharge d’aucun savoir » (c’est du Bachelard), et me voilà prêt à 5h30 à me glisser dans la nouvelle journée.
Mercredi 03/02/2021
7h48
Lieu de savoir des rêveries. J’arpente chaque après-midi la petite plage de Fos sur Mer (il y a une grande, mais adossée au complexe industriel). Je m’arrête une ou deux fois pour tracer sur le sable des visages éphémères que je photographie. Puis c’est le molle du port à voiles, ses roches blanches qui servent d’observatoire pour découvrir un horizon de tankers, d’usines et au nord-ouest le point de fuite vers Port saint Louis et la Camargue. Hier, à 16h j’étais seul, le temps était presque printanier, la mer laiteuse me berçait, oublieuse des misères du monde en temps de claustration subie.
7h58
Jeudi 04/02/2021
8h04
J’épluche de vieux carnets, des blessures de « maux » sur leurs pages. C’était une sale année, avec sa terrible partition cancérienne. Écrire, malgré tout, était une manière de donner le change. Chants rêveurs, en clair-obscur. Mais à la fin, c’est l’obscur qui a gagné.
8h12
Vendredi 05/02/2021
7h53
«Je vais mon train », chanson de colo. J’en ai fait deux, comme petit colon (à Tarnos dans les Landes sur l’Océan), deux comme « mono ». Une à Souillac (Lot), l’autre à Campan (au pied du Tourmalet). Épisode impossible à vivre aujourd’hui, une après-midi de chaleur orageuse, on avait fait entre deux équipes, une bataille digne de « La guerre des boutons ». Les gosses, uniquement des garçons d’une dizaine d’années, tout nus, avaient « bataillé » dans un petit torrent. Puis, dûment rhabillés, étaient revenus, en chantant « Je vais mon train Et sans me mettre en peine Je vais Je vais mon train ».
7h59
Samedi 06/02/2021
6h16
« Thumon aie, mater nux » (Eschyle Les Euménides) J’aurais aimé avoir accès à des classes où l’on apprend le grec et le latin. Mais, à défaut, je recopie et j’ai tout loisir de rêver sur les étymologies. « Inspire-moi du souffle, Ô Mère Nuit ! »
6h19
Dimanche 07/02/2021
8h02
Petit poème deviendra grand Si une lectrice lui prête vie « Si par une nuit d’hiver, un voyageur… » (Italo Calvino) Si, si, si, si…
Mais aujourd’hui les mots du poème ou de la fiction, ont quartier libre. Ils iront où ils voudront sur leur barque légère, ou s’envoleront d’un dictionnaire inédit : le dictionnaire des mots fragiles et des catharsis.
8h04