LE CORPS D’UN POÈME

manuscrit premier jet 18/09/2020




LE CORPS D’UN POÈME





C’est de l’or et du purin

Le sable fin des pavés

La Commune utopique

Le sang versé par les Versaillais





C’est ma communale

Mon école accordéon

Des apprentissages rêvés

Et d’une vita nova





C’est ce qu’il nous faut creuser

Malgré tous nos déboires

Cherchant à y voir clair

Face à ce qui se dérobe*





Maintenir nos petits dispositifs

Qui font de l’écriture d’un poème

Mille ajustements créatifs

Où le corps en action

Élève notre esprit





*Henri Michaux

poème écrit ce 18 septembre de l’an 2020

JE SAIS BIEN…MAIS QUAND MÊME





  JE SAIS BIEN…

MAIS QUAND MÊME





Même…Ce premier mot usé…Je sais

bien…mais quand même Même si ce texte

semble ne servir à rien Je sais bien

qu’il manifeste une activité

hors-ligne – folie douce, dérision –





Je sais bien qu’il paraît imaginaire

Mais il n’y a pas plus réel que ce corps

Utilisant son imagination





La voix maintenant se tait Je sais bien

On dirait un exercice Oulipien

Mais quand même…

dizain VI

	

LE CORONA DU CORPS HONNI





Le corona pour moi

Ça change rien de rien

Il y a longtemps que j’vis

Ma retraite en retrait

Depuis que le cancer

A tué ma moitié





Le corona pour moi

C’est du pipi de chat

Sur du rhododendron

Un caillou sans cervelle

Du boudin sans son sang

La charrue de mon père

Tranchant les courtilières





Le corona du corps honni

J’m’en lave les mains
Même si je meurs demain

J’aurai bien ri

Du corona

Du corps honni