PASSAGES

 
 
 

 « Je ne puis assurer mon objet. Il va trouble et chancelant d’une ivresse naturelle.
 Je le prends en ce point comme il est, en l’instant que je m’amuse à lui.
 Je ne peins pas l’être, je peins le passage. »
  
 Michel de Montaigne
  
  
 D’UN NOM
  
 Do Ri O 
 Rim
 Avec Rio de Janeiro
 Rivière de Janvier
  
 Et si l’on veut
 Griot
 Le père Goriot
 Les immémoriaux
 Et les plumettes du loriot
 Voletant autour d’Io
  
 Je sais c’est idiot
  
   

D’UN PAPILLON

Le Ponge est un papillon erratique et lampiste.

« Une allumette volante » qu’il ne faut pas laisser entre les mains des intellectuels.

Le Cendrars grand comme la main du célèbre manchot

Virevolte chaque fois que l’on pénètre dans la baie de Rio.

Le Dorio se confond avec la feuille d’écriture

Qui brûle à petit feu

Dans son jardin imparfait.





DE LA VIE

En un rien de temps

La vie a passé

Un serpent à cinq têtes

Côté braises

Un buisson de mains secouées

Jusqu’à tomber en cendres

Côté pile

La cible de la beauté atteignant sa flèche

Côté face

L’arc cassé remisé au clou

En un rien de temps





Ça a passé

une chanson enregistrée

au Petit Mas

l’été2019

ÇA A PASSÉ
jj dorio auteur compositeur interprète
accompagné par Philippe Bruguière




UN DICTIONNAIRE À PART MOI

Texte en cours

UNE TOILE AUX ESSENCES DE MAI 68

tableau 80×65 cm Dorio Mai 68
détail
autre détail




Essence connaissance

Donnez-moi un oiseau

Donnez-moi un vaisseau

De nuit de préférence





Je ne sais pas dessiner

Je ne sais pas le dessein

Mais j’ai de l’énergie

Mais j’ai de la couleur





Les hommes se haïssent

S’entretuent au nom de

leurs croyances qu’ils disent

Vérité





Moi je me concentre

Sur des toiles aux essences

De framboise et de nuit

Allégresse alegría inspirées

Aspirant la musique des étoiles

La tête vers un arc-en-ciel de nuit





Donnez-moi un Miró

une femme une oiselle

Une palme un pinceau

de peinture à l’huile

que je trempe dans l’essence

de fenouil de la connaissance





Essence connaissance

Dans mon cosmos ailé

Peinture à l’essence sur papier

Et laissez-moi vivre en paix 


	

BROUILLONS BOUILLONS D’ÉTERNITÉ





BROUILLONS BOUILLONS D’ÉTERNITÉ

Je ne fais jamais de brouillon mais ce texte qui s’écrit sans foi ni loi ne viendra peut-être jamais au jour. S’il apparaît quelque part, en numérique immédiatement, ou plus tardivement, et de manière bien plus rare, sur la page d’un livre, ça voudra dire qu’à partir de ce texte qui n’est pas un brouillon, mais une ébauche, une esquisse et même parfois, « tel quel » le texte sorti du premier jet…ça signifiera que le texte a été revu, recopié, transféré des doigts sur le stylo aux doigts sur le clavier du traitement de texte.

Brouillon, bouillon de culture, comme le titre d’une célèbre émission de télé.

Brouillon pour bouillon, je préfère le Bouillon Racine.

C’est toute une histoire d’Art déco et d’os à moelle.

C’est toute une rue qui se termine avant la place du théâtre de l’Odéon,

par la Librairie-Galerie Racine qui édita Une minute d’Éternité.

La photo ci-dessous en fait foi.

Décidément depuis que les brouillons fétiches d’écrivains ont disparu…tout est permis !

édité l’an 2008…et déjà disparu…mes livres de poèmes sont une espèce en voie d’extinction
"Si notre cœur était assez large pour aimer la vie dans son détail,
nous verrions que tous les instants sont à la fois
des donateurs et des spoliateurs
et qu'une nouveauté jeune ou tragique,
toujours soudaine,
ne cesse d'illustrer
la discontinuité essentielle du Temps"

Gaston Bachelard