DES SIRÈNES À VAPEUR RAUQUES





L’œil voit l’image

L’oreille écoute le vers





Est-ce que ça te parle ?

En tout cas ça a de la gueule

Et puis c’est réversible





C’est l’excédent que produisent

des sirènes à vapeur rauques comme des huées





On est loin du marché bric à brac

de la poésie





L’œil voit le vers

et le rouge

L’oreille écoute l’image

du temps perdu

et retrouvé





Cette mer allée

avec le soleil





italiques

Blaise Cendrars (Pâques à New York) 1912

Arthur Rimbaud





JJD 28/09/2020

MOUVEMENT

20 hypnographies en mouvement




MOUVEMENT

J’ai fait mouvement sous l’aspect de l’éternel…
Plutôt de ‘l’éternité » lit-on dans l’Éthique

J’ai fait mouvement vers mes rêves éphémères
Sous forme d’un poème qui fait irruption

Cassant le cadre d’une page pour donner
ces images brisées de mes identités

Brisées comme celles d’un puzzle d’écriture
Que je m’efforce nuit après nuit de composer

BROUILLONS BOUILLONS D’ÉTERNITÉ





BROUILLONS BOUILLONS D’ÉTERNITÉ

Je ne fais jamais de brouillon mais ce texte qui s’écrit sans foi ni loi ne viendra peut-être jamais au jour. S’il apparaît quelque part, en numérique immédiatement, ou plus tardivement, et de manière bien plus rare, sur la page d’un livre, ça voudra dire qu’à partir de ce texte qui n’est pas un brouillon, mais une ébauche, une esquisse et même parfois, « tel quel » le texte sorti du premier jet…ça signifiera que le texte a été revu, recopié, transféré des doigts sur le stylo aux doigts sur le clavier du traitement de texte.

Brouillon, bouillon de culture, comme le titre d’une célèbre émission de télé.

Brouillon pour bouillon, je préfère le Bouillon Racine.

C’est toute une histoire d’Art déco et d’os à moelle.

C’est toute une rue qui se termine avant la place du théâtre de l’Odéon,

par la Librairie-Galerie Racine qui édita Une minute d’Éternité.

La photo ci-dessous en fait foi.

Décidément depuis que les brouillons fétiches d’écrivains ont disparu…tout est permis !

édité l’an 2008…et déjà disparu…mes livres de poèmes sont une espèce en voie d’extinction
"Si notre cœur était assez large pour aimer la vie dans son détail,
nous verrions que tous les instants sont à la fois
des donateurs et des spoliateurs
et qu'une nouveauté jeune ou tragique,
toujours soudaine,
ne cesse d'illustrer
la discontinuité essentielle du Temps"

Gaston Bachelard


BROUILLONS BOUILLONS D’ÉTERNITÉ

TEXTE MANUSCRIT
tel quel




Je ne fais jamais de brouillon mais ce texte qui s’écrit sans foi ni loi ne viendra peut-être jamais au jour. S’il apparaît quelque part, en numérique immédiatement, ou plus tardivement, et de manière bien plus rare, sur la page d’un livre, ça voudra dire qu’à partir de ce texte qui n’est pas un brouillon, mais une ébauche, une esquisse et même parfois, « tel quel » le texte sorti du premier jet…ça signifiera que le texte a été revu, recopié, transféré des doigts sur le stylo aux doigts sur le clavier du traitement de texte.

Brouillon, bouillon de culture, comme le titre d’une célèbre émission de télé.

Brouillon pour bouillon, je préfère le Bouillon Racine.

C’est toute une histoire d’Art déco et d’os à moelle.

C’est toute une rue qui se termine avant la place du théâtre de l’Odéon,

par la Librairie-Galerie Racine qui édita Une minute d’Éternité.

La photo ci-dessous en fait foi.

Décidément depuis que les brouillons fétiches d’écrivains ont disparu…tout est permis !

L’ART DE DÉNOMMER LA MER

 
de la mer inépuisable
de l’Odyssée
d’ Ulysse et de Simbad
 
 
de la mer inépuisable
sur le roc ou le sable
toujours recommencée*
 
*Paul Valéry
 
 
de la mer en péril
continent de plastique
des hommes prédateurs
 
 
de la mer mon amour
que nous avons tant aimée
 
 
de la mer à tes pieds
qui s’ouvre sur les rêves
d’éternité
 
 
de la mer retrouvée
allée avec le soleil*
 
*Rimbaud
 
 
de la mer maternelle
qui nous berce
en son sein
 
 
de la mer qui remue
page blanche
plage grise
 
 
de la mer qui écoute
les voix des trépassés
 
 
de la mer de la lune
qui jouait sur les flots*
 
*Hugo
 
 
de la mer qui fleurit
le corps des enfants rois
de la mer de mes filles
qui en faisaient des châteaux
 
 
de la mer assassine
noire et rouge sang
 
 
 
 
de la mer de tes nuits
cet enfant d’Idumée
que l’air du vierge azur affame*
 
*Mallarmé
 
 
de la mer des pensées
du temps
qui joue avec les dieux
 
 
de la mer de l’Histoire
avec sa grande hache*
 
*la citation la plus répétée
de Georges Perec
 
 
de la mer du delta
où se jette le fleuve
Utopia
 
 
de la mer de tes lèvres
qui faisaient le sel
de ma vie
 
 
de la mer de ta mort
Sirène au chant déchiré
 
 
de la mer z’yeux fermés
en ses derniers reflets