Sur l’épaule d’Hugo le géant de nos Lettres
J’écris sur le papier des lettres avec des rimes
Adressées à Victor à l’homme de l’abîme
Allant de cimes en cimes confronter le Néant
À l’Être
Jean Jacques Dorio Un poème inédit par jour
Sur l’épaule d’Hugo le géant de nos Lettres
J’écris sur le papier des lettres avec des rimes
Adressées à Victor à l’homme de l’abîme
Allant de cimes en cimes confronter le Néant
À l’Être
Par de lentes métamorphoses
Naît ce poème dans ma chair
Le jour se lève aurore rose
Je t’écris sur l’iPad ma chère
Je t’écris depuis la Venise
provençale ces quelques mots
Sur ma page qu’un rayon irise
Éclairant camées et émaux
Aux tables des cafés chantants
Alibert faisait ses adieux
Adieu fillette adieu serments
Cigales et cigalons adieu
J’oublie le petit guitariste
Les tableaux de focs et tartanes
Les voix joyeuses et les tristes
Sur ma galère occitane
Tu deviens ma chère sultane
Martigues 18 mars 2024
Sabres cachés dans les sables du Sahara Ah ! ça ira ah ! ça aura l’air d’un désert sans palmeraies pour prendre date J’ai reçu jadis une carte postale de Ghardaïa Sans un mot Avec juste la trace d’un doigt passé sur la terre ocre Et une signature Dalhia Je l’avais connue ailleurs Sous un manguier des Amériques Où les fruits sauvages laissaient des fils entre nos dents Dalhia ton nom n’en finit pas de hanter cette fable offerte Aux amoureux des lettres que l’on se remémore Mais que l’on a définitivement perdues
De cada dit de ploma Ma plume dont chaque doigt Fait chant des Signes Je n’imaginais pas qu’un moine vivant à New York m’écrive un jour Il a lu mon poème sur la toile intitulé Au rythme du cinéma muet Lui aussi comme Montaigne et Brassens a des coliques néphrétiques Il me remercie pour mes bonnes paroles mesurées par des vers Et m’affirme que désormais il va remplacer chaque matin ses antalgiques opiacés Par la lecture de mes posts qui fleurissent dans mon jardin imparfait
Ma chère Jo Je t’écris sans savoir où tu en es et ce que tu penses. Je t’ai perdue, souviens-toi, il y a sept ans. Je t’écris dans notre couche commune que j’ai désertée à de rares exceptions, essentiellement pour aller chez notre fille cadette à Paris puis à New York. Je t’écris sans trop savoir moi aussi où j’en suis et ce que je pense. Cependant, tu t’en doutes, je n’ai pas abandonné, j’ai continué mes instants créatifs à sauts et à gambades. Tu sais pour l’avoir intimement observé combien j’aime laisser toujours une place pour l’inattendu, le coup de raccroc, dixit Tristan Corbière, la chaise en grain de paille de Vincent qui espérait y asseoir la Beauté… Je t’écris, hasard objectif du calendrier, en cette nuit qui commence l’équinoxe d’automne 2021, ce 22 septembre où, chante Brassens, au diable vous partîtes…