LA CORNE DE LA GUERRE

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La corne de la guerre ne doit pas interdire

Dans la zone de paix l’imaginaire du scribe

Du peintre du chanteur de lied ou de ballade

Je pense donc je suis ? Non Je suis donc je balade

Dans la vie des pensées qui peignent le passage

Ce n’est pas moi c’est moi Soi-même c’est cet autre

En mouvements subtils qui affirme et qui nie

La vie est mouvement mais aussi permanence

Maintien d’une recherche d’une vie belle et bonne

Avec et pour les autres en liberté en paix

RÊVEUR DE PAIX

J’essaie des mots d’amorce : longévité, imagination, Babel, le Bateleur (première arcane du Tarot de Marseille).

Finalement j’opte pour Silence. Il serait urgent d’aménager dans chaque ville du monde entier une maison du Silence. On y entre sur la pointe des pieds, on s’y repose, on fait silence. Dans la pénombre de préférence ou dans la lumière de bougies. La flamme d’une chandelle, si vous voyez à qui je fais allusion.

Il faut alors s’imaginer vivant sa rêverie dans le passé des premiers feux du monde. Un monde en paix dans l’acceptation tranquille des différences à l’échelle de notre mère la Terre.

La porteuse de Paix

40×50 cm

Danielle Nabonne

d’après La guerre et la paix

Picasso chapelle de Vallauris

COURAGE PAGE VIERGE

Courage page vierge 
sur laquelle on écrit ce texte endimanché
avec ses belles montres en chocolat
le drapeau du garde barrière
de Trifouillis les Oies
les robes des demoiselles
dans un champ de coquelicots
mon âme

Courage page noire
des pays à feu et à sang
des femmes violées ou razziées
de l’enfant haché menu
alors qu’il jouait aux billes
de la guerre des images
qui empêche de penser…
à la paix

Martigues dimanche 3 décembre 2023

ENCORE UNE PHRASE

Encore une phrase 
Jouant avec les lignes
D’un poème pour l’écrire 
Comme on voit dans les livres
Les lèvres la relisant
Comme faisaient nos ancêtres 
En découvrant religieusement 
les nouvelles
Sur le journal du matin
Encore une manière
De parler au papier
De prononcer pour soi
Quelques mots sur les guerres
en cours
Sur leurs atrocités 
Sur l’enfant au tambour
Qui lance un appel 
Aux dieux de la paix 

QUAND LA LAMPE N’EST PAS ENCORE ÉTEINTE

23 heures 05 Encore 55 minutes pour poster mon texte du lundi 23 octobre Hier le poème de mon ami Brugeilles « Sous les figuiers de barbarie » a eu 4 lecteurs dont un Michel Chalandon qui suit mon blog depuis quasi ses origines (8 avril 2005 ) a ajouté «  Le chant des oiseaux » de Clément Janequin et le suivant « Face au meurtre du Hamas certains silences m’ont terrassée » avec une citation de Delphine Horvilleur et la reproduction de l’un de mes tableaux à l’encre de Chine ont eu 12 vues et une lectrice qui a remercié Pendant ce temps, le même jour, les twitts incendiaires des réseaux sociaux alimentés par la propagande des fanatiques du Hamas et reliés par les trolls de Moscou ou d’ailleurs, ont eu des milliers de vues. Les temps sont durs pour les enfants aux cheveux blancs qui méditent à l’écart à mots choisis sur l’état de délabrement d’un monde où la recherche des faits vérifiables avant tout commentaire est le cadet des soucis des idéologues pousse au crime. Les temps sont difficiles pour les amoureux fervents de la paix la justice et le sourire des enfants innocents qui ne savent pas encore que le mal absolu existe, exercé par des fanatiques sans foi ni loi qui n’ont de cesse de tuer dépecer brûler vif éventrer, hier au nom de Dieu aujourd’hui au nom d‘Allah.

C’est long tout ça bien trop long, mais une fois n’est pas coutume je vais le poster. Après minuit. En l’oubliant vite et en me replongeant dans les livres qui loin de « Quoi de neuf sur la guerre » nous fortifient. En recopiant ces quelques lignes du poète Pierre Reverdy : Quand la lampe n’est pas encore éteinte Quand le feu commence à pâlir Il y a quand même dans la rue des gens qui passent . (cette dernière phrase est le titre du dernier opus de Robert Bober, mon livre de chevet que je suis en train d’achever…mais que je relirai)





Je dis en premier la vie est la lumière des hommes,

la vie.

Israël aurait du tendre l’autre joue

et se joindre au camp des saints martyrs,

la guerre lancée il me faut choisir,

il me faut choisir un camp de guerre,

je choisis le camp d’Israël quel qu’il sera,

contre le Hamas tel qu’il est.

Donc, impur,

j’aurais des morts de Palestine sur la conscience,

et le reste de ma vie pour les pleurer,

mais  je dis en premier la vie est la lumière des hommes,

la vie.

« 

Bien à toi, je n’aurais jamais imaginé écrire une chose pareille, Michel.