Ainsi toute ma vie jusqu’à ce jour aurait pu et n’aurait pas pu être résumée sous le titre : une vocation. Marcel Proust (Le temps retrouvé) Il est un jour proche où je vais fermer la porte à toute poésie nouvelle dûment estampillée par les revues « à l’ancienne », qui continuent ici et là à paraître, telles des phœnix de papier, contre vents et marées. J’en ai assez J’en ai trop Dans mes tiroirs Mes abris de jardins Mes planches de hêtre (et mes anciens frigos) Il est un temps pour cueillir (lire vient de legere : cueillir par les yeux) il est un temps pour faire le tri brûler, jeter, donner, oublier et faire le départ entre les lectures qui nous maintiennent dans les ténèbres et celles, à la différence de l’amour, qui sont plus fortes que la mort. Phœnix n° 37 vient de paraître
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JE FAIS LE SAUT PAR LA FENÊTRE
Faute de mieux, mes vers tournant
en rond,
Je fais le saut par la fenêtre.
Sur le pavé je rebondis,
comme le singe grammairien
dont on se moquait dans les revues textuelles,
naguère.
Faute de mieux, je fais le sot,
l’idiot inutile de la vieille métrique,
Métro, boulot dodo,
le dernier empaillé peut se voir dans une vitrine
du Museum d’Oxford (je crois).
Je crois en l’autre, je crois sans croix
et sans manière.
Je regarde par la fenêtre,
cet homme coupé en deux,
qu’affectionnait Breton.
Il aurait dû signer André.e.