UNE PROSE À L’EAU DE ROSE

Prose de nuit à Paris sous un couvre-lit pour atténuer la fraîcheur à mon goût d’une pièce louée à Airbnb Mais c’est excellent pour me sortir de la zone de confort de ma maison méditerranéenne

J’ai descendu la rue du Temple passé devant le majH musée d’Art et d’Histoire du judaïsme que j’irai visiter demain devant l’Hôtel de ville puis la cathédrale en reconstruction avec le nom des métiers impliqués inscrits sur de grands panneaux (charpentiers forgerons chaufourniers verriers carriers bûcherons cordiers menuisiers charretiers cloutiers couvreurs jusqu’aux « pêcheurs de sable ») tous ceux en train de relever la Grande Brûlée

Après un tour dans le Quartier où un dernier bouquiniste fermait sa boîte passant rue Saint Séverin devant le fantôme de la librairie mythique la Joie de Lire je me suis réfugié au bar du Départ autre nom fantôme de l’époque d’Apollinaire et consort pour y consommer une soupe à l’oignon gratinée me rappelant celles de la rue Bayard à Toulouse O Toulouse quand nous étions étudiants poil au dents

Ça fait ronron tout ça à l’eau de rose et de violettes des maraîchers de Lalande qui fournissaient les vendeurs place du Capitole ou devant Saint Sernin s’illuminant le soir d’une fleur de corail que le soleil arrose

Paris 11 janvier 2024

MINIMES IMAGES





MINIMES IMAGES

Minimes images
Glanées au quartier des Minimes
Ô moun país ô Toulouse ô Toulouse

Capitale du rugby
Antoine Dupont est son roi actuel
Ce n’est pas Antoine Doinel

Jean-Pierre Léaud
L’alter ego de François Truffaut
Dans les quatre cents coups

Les quatre sans cou
N’avaient plus de tête
Desnos leur avait coupé le cou

Minimes images ont proliféré
C’est extra
Chante Léo Ferré

1° mai 2023




JE N’AI JAMAIS VU PHÈDRE

Je n’ai jamais vu Phèdre




Je n’ai jamais vu Phèdre de Jean Racine mais j’en ai lu les 1654 alexandrins

Je n’ai jamais dit Crénom de dieu mais je l’écris ce soir et j’ajoute de mémoire :

Ceux qui disent Cré Nom, ceux qui disent macache…écrit par cet ado insolent

qui visait ainsi les Soldats…débris d’empire…retraités (sic)

Je n’ai jamais au grand jamais mis un képi sur ma caboche

Mais j’ai souvent donné Quartier libre à mes petits collégiens

Qui laissant le képi dans la cage laissaient un oiseau des îles gazouiller sur leur tête

Je n’ai jamais bu une absinthe au Moulin de la Galette avec Amedeo Modigliani,

mais j’ai souvent vu affiché la reproduction de son Grand nu

dans les turnes des copains de fac de Toulouse

Je n’ai jamais eu de petit âne gris ni d’étable pleine de brebis et d’agneaux,

mais j’ai souvent chanté m’accompagnant sur ma guitare cette histoire qu’on m’a racontée

Je n’ai jamais été capable de faire un travail au crochet, mais ma mère si,

Elle y excellait et me fit un béret mauve et une pièce patchwork bariolée

Je n’ai jamais croisé le fer avec un représentant du Roi ou de Dieu mais le faire ne m’aurait pas déplu

Je n’ai jamais…





Avec Racine, Rimbaud, Prévert, Modigliani, Hugues Auffray…et ma maman.

AINSI JE MARCHE NUIT APRÈS NUIT





Ainsi je marche nuit après nuit tu

dis qu’on dirait ce piéton que tu fus

à Caracas Paris New York Toulouse

Rue Valade dans une arrière-cour

Sur l’île Saint Louis au Faubourg du Temple

à l’edificio Olimpo près des

Tours du Silence Dans un hôtel jouxtant

Central Park ou chez ta fille – Astoria dans le Queens-

Quelle histoire ! Somme toute cachée,

dans tes carnets ou ce papier d’exil,

comme ce jeu de carte – l’écarté

que tu jouais enfant tapant du poing

quand tu perdais- Somme toute légère,

comme on enlève peu à peu des masses

de matière à notre statue dérisoire,

Manière d’arrêter la marche dit

le lecteur voyageur sédentaire à

Caracas Paris New York Barcelona





10/12/2020

ainsi je marche nuit après nuit