CHOSES QUI FONT BATTRE LE CŒUR









La naissance des enfants

Et des petits faons





Les Constellations de Joan Miró

Peintes à la gouache

Et à l’essence sur papier





Les poésies de Charles d’Orléans

au puits profond de ma mélancolie





L’encre noire comme le sang

de nos nuits sans encrier





La Fraternisation

portée au plus haut point

En Mai 68





La Disparition

Ce livre sans eux





Et ce dernier vers

Pour Celle

Que la mort a fauché





Choses qui font battre le cœur

AU BOUT DU CONTE TU NE RESSEMBLES À PERSONNE

PAGE source et ressource




AU BOUT DU CONTE TU NE RESSEMBLES À PERSONNE





Influences ou imitations délibérées, c’est ainsi, que peu à peu, pourvu que la tâche soit légère mais obstinée, paradoxalement, on en vient à ne plus ressembler à personne.

Sur mon échiquier poétique, je pousse les pièces d’une identité, que seul.e.s les imbéciles croient posséder.

Quand je lis vraiment, je disparais dans l’écriture intime de celui et de celle qui me font l’amitié de m’ouvrir à leurs lettres, sans cesse portées, au-delà de toutes mes attentes.

Les enfants nés dix ans avant moi, ont été déchirés par la guerre, « l’histoire avec sa grande hache », de l’auteur de « la disparition », qui s’est servi de la littérature pour s’inventer un monde et une famille, toujours prête à le quitter. Comme une mère qui vous amène dans un train partant pour le Vercors, -sans sauts à l’élastique -, avant d’être contrainte et forcée d’embarquer dans les wagons plombés de nuit et brouillard.





le rouge et le noir




LIRÉCRIRE

c’est ainsi que je sais le mieux oublier

qui je suis

pour entrer dans un monde

de fantaisies d’inventions

et de « réelles présences »

car moi aussi la vie douce et paisible

m’a une année un mois un jour

déchirée

en lançant ses flèches empoisonnées

contre celle qui était qui fut et demeure

ma moitié





JE ME SOUVIENS DE L’AVENIR

 Je me souviens de l’Avenir couché sur papier kraft
Je me souviens du Lot gagné à Saint-Cirq Lapopie
Je me souviens d'André Breton et de Bois et Charbon
Je me souviens du fil rouge toute une nuit de mai à l’hôtel André Latin

Je me souviens du Quai Voltaire et du dictionnaire philosophique d’Arouet
Je me souviens de ma disparition sans "e" sans "elle"
Je me souviens de notre vie amoureuse sous les pavés la plage
Je me souviens de l’Avenir