-Alors Madame la Marquise Vous sortez toujours à cinq heures du soir Et tout va toujours très bien ? -Faut croire cher Monsieur Puisque vous l’écrivez. -Et faut-il toujours croire ce turlupin Qui prétendait sur l’air des lampions Madame la marquise m’a foutu des morpions ! -Un plaisantin ce monsieur Brassens C’était juste un coup de trompette Pour exciter le peuple et les folliculaires -Ah ! la la ! et ce vilain Corneille qui sur ses vieux jours crut vous séduire en prétendant que vous alliez vite faner comme les roses de Ronsard. -Tous deux ont trépassé mon cher Et moi je me porte toujours comme un Ange.
Archives de l’étiquette : Ronsard
COMME UN TABLEAU NOIR
Comme un tableau noir de l’école communale
Le grand art enfantin à coup de craies plus blanches
Qu’un fond de Constellations de Joan Miró
Des étoiles de roses d’un sonnet de Ronsard
Étouffées par la mort qui nous a laissé choir
Un souffle un presque rien le cycle recommence
Comme ce tableau noir suscitant l’enjouement
Étude des trilles des vols d’engoulevent
Bestiaire des faucons hagards et crécerelles
Comme des lignes de naissances successives
Les sillons nouveaux les mottes luisantes les vers
Attirant les merles et les bergeronnettes
Les travaux et les jours la palette des nuits
Le temps est à la neige efface ce poème
Qui sautait à la corde d’un temps qui s’est perdu
05/01/2021

PATATRATEMENT
Il faut être un poète
un rien désuet
pour aligner des vers
patatratement
Le pauvret la pauvrette
Il s’obstine
Elle s’escrime
Dans la nuit noire
D’la poésie
Jadis Ronsard et consort
Entonnaient leurs trompettes
Le front ceint d’une couronne
De laurier et de myrte
Mais c’est fini et bien fini
Aujourd’hui c’est la mort
La bestiole Corona
s’est emparée des têtes
Nulle attention pour les poètes
Qu’ils chantent ou qu’ils se taisent
Patatras patatras