UN VINGTE DEUX SEPTEMBRE

ce poème est dédié (lui seul sait pourquoi) à André Bellatorre 




poème du soir


dame souris trotte
un pentasyllabe
de Monsieur Verlaine

poème de laine

temps vertical que croise
la ligne de fuite des cœurs


c’est le soir tout simple
ment la musique du soir

de cette équinoxe

un vingte deux septembre

au diable vous partîtes

chantait Jojo Brassens





on ne sait qu’ajouter





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AIMER L’UTOPIE

Jean Jacques Dorio

réécriture fin de l’été-automne 2020





première version en format A4

Encres Vives n° 399

on peut encore la lire
pour 6,10 euros

Encres Vives

2 Allée des Allobroges
31770 Colomiers


IL PLEUT SUR LE CARREAU





Gouttelettes sur le ciel sombre

De cinq heures du soir





Mais par la voix et la voie des rythmes

Nous voilà relançant la machine





Avec le souffle des baleines blanches
Avec les mots inventés qui ne sont dans aucun dictionnaire

Pour le vers régulier qui me découpe en deux

Pour la page qui tourne et me fait bifurquer





Aujourd’hui hier il y a un siècle

Il pleut doucement sur la ville*





*Verlaine





05/03/2020

5 heures du soir

SIGNIFICATIONS D’UN ARBRE


filtre à café 2



SIGNIFICATIONS D’UN ARBRE
 
de l’arbre et des neurones du cortex de l’arbre transfert aérien de notre for intérieur voici des fruits des fleurs des feuilles et des branches Verlaine de l’arbre qui irrigue les carnets et les cahiers où certains peintres et  poètes essaient de prendre le recul nécessaire sur leurs pratiques de l’arbre de citations de l’arbre qui cache la forêt des symboles de l’arbre composé par les mille et un contes de la nuit contes de survie contes de défi est-il encore debout le chêne ou le sapin de mon cercueil Brassens de l’arbre apparent sur la langue tiré par monsieur Einstein de l’arbre mort de mon jardin un cerisier dont j’ai conservé le tronc et les fourches pour m’y asseoir et converser avec mes livres imaginaires qui tels l’oracle de Delphes ne révèlent pas ne cherchent pas mais signifient de l’arbre du signifiant en ces chaos inattendus cahin caha couçi couça de l’arbre de la barque de Francis Ponge de l’arbre des contes populaires du petit poucet et du baron perché de l’arbre sans pourquoi ni comment figurant nos autoportraits de l’arbre qui s’efface et fuit la terre en feu déploie ses racines dans le sol jaune de nos amours contrariées
 






…ET NOUS AUSSI

Je nage dans le fleuve du temps
Je ne sais pas si je rêve endormi ou éveillé
J'entends le violon de Verlaine

Je nage dans les pages de mes livres en feu
Je ne sais pas s'il s'agit d'une métaphore ou de la réalité
J'entends la sirène des pompiers de New York

Je nage dans la mémoire circulaire de l'oubli
Je ne sais pas comment concilier bonne fortune et tragédie
J'entends les cloches qui sonnent sans raison...
et nous aussi !*

*Tristan Tzara (L'homme approximatif)