LES CHOSES LES PLUS SIMPLES

Les choses les plus simples
L'ouverture des volets
Un bruit de voitures sur la voie rapide
Un goéland mélancolique
Les fleurs venues sur l'abricotier
Le jour neuf qui s'annonce
Les trous dans la mémoire
De mon identité
écrit tel quel
et déposé
ce trois mars
deux mille vingt
pour les lecteurs enfants
et pour les égarés

JE RÊVE DONC JE SUIS





La nuit venue

Je ne dors plus

Ou bien si peu





Mon dormeur d’antan

Est devenu soupe au lait





Il ne dort que d’un œil

L’autre tourne en des mondes

Traversés d’étranges pensées





Je rêve donc je suis

Cet autre inconnu

L’étranger de soi-même

Qui pousse le blasphème

Jusqu’à perdre toute identité





Mais la perte est légère

Un bien être passager





Dormeurs des deux oreilles

Vous devriez essayer

CINQ MINUTES AVANT MINUIT





Premier éveil après un premier somme

Je ne sais plus qui j’étais

et où ?





Voyage voyage

dans le labyrinthe

de mes identités





En écrivant ceci

j’ai l’illusion

de reprendre la main





Un coup d’œil au cadran

indique

cinq minutes avant minuit





Qu’est-ce que je pourrais bien inventer

avant de basculer du dimanche au lundi ?





Rien de plus que cette ligne ultime

où j’accouche de l’or du temps









20/01/2020

00h00

POÈTE JE NE LE DIS JAMAIS

« Nous, les Suprêmes Poëtes, qui vénérons les Dieux et qui n’y croyons pas ».

Verlaine





Poète, je ne le dis jamais. Ne me demandez pas pourquoi.

Un poème, avec ou sans les dieux, « je l’écris, il s’écrit, il m’écrit »,

comme disait joliment Claude Simon de ses livres.

Je l’écris, à la main, à ma main, à mon rythme,

selon les régimes déployés par mon activité.

Il s’écrit, dans le calme ou la fureur, la clarté ou le mystère. etc.

Il m’écrit, me forme et me déforme,

ajoute quelques pièces au puzzle de mon identité.

Mais poète, je ne le dis jamais.





(texte en cours)