JE NAQUIS EN ARIÈGE En quarante-cinq Ah Ris ai-je dit au chat Qui la langue me tire Mon père labourait Semait le blé et l’orge Ma mère cuisinait les produits du jardin le poulet le lapin le canard le cochon l’omelette des poules la soupe au lait des vaches que mon père trayait Fils unique j’étais l’espoir de la famille Instituteur serais Rien de moins rien de plus J’apprendrai za compter Lire faire pâtés D’encre Bâtons et lettres Aux marmots de l’école Plus de porcs de couvées De labours de semailles La mort des paysans La vie d’un enseignant Et voilà tout est dit Le chat s’est endormi Je lui ai donné ma langue Et cet écrit étrange Des débuts de ma vie Avec les animaux Les projets de mes vieux Confidences à mi mots Pensées les yeux fermés Sans flonflons ni enflure Entre rires et pleurs Maintenant que les fleurs Des fêtes de nos vies Ne sont plus qu’avenir Au passé aboli
Tag Archives: ariège
UNE BÊTE NOMMÉE ÉCRITURE
C’est ça la bête nommée écriture…qui démarre en flashback et se retrouve à My-Ly ou à Oradour…égorgée, fusillée, cramée à vif…par la gent militaire…
La gent trotte-menu ces souris inventées par le bon La Fontaine…
D’un côté la grosse bête Barbarie…de l’autre la vie comme des Fables…dédiées à Madame de Montespan…une belle marquise dit-on…
Non pas celle moquée par le penseur-poète Valéry…la marquise sortit à cinq heures…
A los cinco de la tarde…à cinq heures du soir…quand le maestro cueilli par le bicho– la bête à cornes- dans l’arène sanglante agonise…
Le ciel est par-dessus le toit…écrit Verlaine bon prisonnier…poésie apprise jadis naguère…par un petit paysan de l’Ariège…encore un flache baque..
Si je désire une eau d’Europe…c’est la flache…petit bain rimbaldien d’un enfant accroupi qui lance son bâteau frêle…né de la dernière pluie
Bâteau ivre Bâteau livre…et tout le reste est littérature

ON FAIT TOURNER LE MONDE
ON FAIT TOURNER LE MONDE en 365 poèmes par an
Touriste à Paris des Passages inspirés
Photographe à Martigues de mon petit bois de pin
et à Aix en Provence de la Fontaine des Quatre Dauphins
On m’a dit que j’étais né dans une petite maison
située sur la place de l’église d’un village de l’Ariège
On fait tourner les jours du monde dans la péninsule arabique
en feuilletant le livre d’un poète amateur de Genèses
La mienne commencée au printemps 1945
se poursuit dans la bonne humeur
dès que chaque matin je remonte la lampe martelée
de ces griffes d’or et de l’humus nécessaire
à faire se lever les textes du désir…dans le désert
JE NAQUIS EN ARIÈGE
Je naquis en Ariège
En quarante-cinq Ah
Ris ai-je dit au chat
Qui la langue me tire
Mon père labourait
Semait le blé et l’orge
Ma mère cuisinait
Les produits du jardin
Le poulet le lapin
Le canard le cochon
L’omelette des poules
La soupe au lait des vaches
Que mon père trayait
Fils unique j’étais
L’espoir de la famille
Instituteur serais
Rien de moins rien de plus
J’apprendrais za compter
Lire faire pâtés
D’encre Bâtons et lettres
Aux marmots de l’école
Plus de porcs de couvées
De labours de semailles
La mort des paysans
La vie d’un enseignant
Et voilà tout est dit
Le chat s’est endormi
Je lui ai donné ma langue
Et cet écrit étrange
Des débuts de ma vie
Avec les animaux
Les projets de mes vieux
Confidences à mi mots
Pensées les yeux fermés.
Sans flonflons ni enflure
Entre rires et pleurs
Maintenant que les fleurs
Des fêtes de nos vies
Ne sont plus qu’avenir
Au passé aboli.
JE NAQUIS EN ARIÈGE
Je naquis en Ariège
En quarante-cinq Ah
Ris ai-je dit au chat
Qui la langue me tire
Mon père labourait
Semait le blé et l’orge
Ma mère cuisinait
Les produits du jardin
Le poulet le lapin
Le canard le cochon
L’omelette des poules
La soupe au lait des vaches
Que mon père trayait
Fils unique j’étais
L’espoir de la famille
Instituteur serais
Rien de moins rien de plus
J’apprendrais za compter
Lire faire pâtés
D’encre Bâtons et lettres
Aux marmots de l’école
Plus de porcs de couvées
De labours de semailles
La mort des paysans
La vie d’un enseignant
Et voilà tout est dit
Le chat s’est endormi
Je lui ai donné ma langue
Et cet écrit étrange
Des débuts de ma vie
Avec les animaux
Les projets de mes vieux
Confidences à mi mots
Pensées les yeux fermés.
Sans flonflons ni enflure
Entre rires et pleurs
Maintenant que les fleurs
Des fêtes de nos vies
Ne sont plus qu’avenir
Au passé aboli.