On écrit bien que seul. Sans personne alentour. Sans personne à qui parler. Forcément.
On écrit mal aussi. Mille choses nous assaillent. On ne sait par où commencer.Penchésur le jardin d’herbes folles, lejournal de papier que l’on vient de sortir de la boîte à lettres, ainsi que deux livres. Un troisième à moitié lu, emprunté à midi à une amie. Et pour compléter ce tableau, de la musique tournant dans ses oreilles appareillées.
Oublions. Arrêtons. Avant de vraiment commencer.
Le nouveau c’est en même temps l’ancien : dans le nouveau l’ancien se reconnaît et devient facilement intelligible. Théodore Adorno
Le nouveau c’est : L’entrée d’Israel à Rafah fragilise l’espoir de trêve. Le Monde mercredi 8 jeudi 9 mai 2024
Pareil à un homme qui danse au milieu des ténèbres
Ainsi écrit celui dont nul ne lira les poèmes
Ovide
Pour Jean-Marie Corbusier du Journal des Poètes
Les poètes sont souvent de la Revue
Éphémères fut en 1967 l’une d’entre elles
Le Journal des Poètes vient de boucler ce mois de décembre 2023 sa 92° année
Les poètes chez Littré sont « ceux qui s’adonnent à la poésie »
Et l’Émile ajoute :
« il se dit aussi des femmes : Madame Deshoulières était un poète aimable »
Les poètes du bar Le Catalan
16 rue des Grands Augustins
payaient leur repas
en écrivant un poème inédit
sur les nappes en papier
Les poètes d’avant-guerre fréquentaient Le panier fleuri un bordel sis 13 rue Grégoire de Tours à Paris
Les poètes ivres de trop de vin ne cessent de parler d’eux-mêmes afin de livrer à leurs frères humains cette image de poètes maudits « qui n’auraient pas dû naître » (sic)
Les poètes n’aiment pas l’argent : il n’a aucune valeur et doit circuler. Leur poésie n’a pas de prix.
Les poètes aiment l’insignifiance :
Il ne s’agit pas seulement de la reconnaître,
il faut l’aimer, l’insignifiance,
il faut l’apprendre à l’aimer.
Milan Kundera
Les poètes ne font jamais que semblant de mourir
Les poètes exterminés par la barbarie nazie : Max Jacob à Drancy, Robert Desnos mort du typhus au camp de Theresienstadt, Benjamin Fondane gazé à Auschwitz, André Chennevière abattu par un soldat allemand devant la gare de l’Est lors de la Libération de Paris le 20 août 1944, Saint Pol-Roux…
Les poètes Varlam Chalamov, Ossip Mandelstam, Marina Tsvetaieva : trois russes auteurs d’œuvres majeures en prise avec la violence politique de leur temps, celle de l’URSS de Staline qui les persécute jusqu’à les condamner au goulag. Une vie broyée par l’histoire dont ils témoignent chacun à leur manière.
« On raconte qu’Ossip Mandelstam, dans le camp, le goulag, de Sibérie où il a passé ses dernières années, aurait récité des poèmes de Pétrarque aux autres prisonniers. Malgré la faim, le froid, ils écoutaient, les oiseaux noirs aussi, qui s’arrêtaient un instant de tourner autour de la mort, seule libération des déportés. Dieu sait qu’il n’est rien de plus éloigné du lumineux Pétrarque que ces hommes en haillons. Mais, ajoute le poète Philippe Jaccottet qui relate cette anecdote, la poésie dans ce cas, c’était un peu comme la goutte d’eau pour un homme qui marche dans le désert, quelque chose qui tout à coup prend un poids d’infini et vous aide à traverser le pire. »
Les poètes du cimetière du Père Lachaise ; l’un d’entre eux se réjouissait avant ses obsèques d’habiter ce lieu poétique où les morts savent vivre.
Les poètes qui travaillent toutes les nuits et vont se coucher à 7 heures du matin quand le soleil fait sortir les cloportes de dessous les tuiles des toits Rimbaud
Les poètes anticipant les murs ont la parole de Mai 68 Métro boulot bistro Mégots dodo zéro un poème de Pierre Béarn en 1951
Un poète mort le 24 novembre 1947, surnommé « le piéton de Paris », a droit le lendemain à cet hommage savoureux : original, gavroche, primesautier, spontané, plein de fantaisie, de couleur, rien de compassé, de grave, d’imité, de bourgeois, en plein dans la vie, et plein de liberté. Léon Paul Fargue : le poète / Paul Léautaud : le « critique »
Pareil à un homme qui danse au milieu des ténèbres Ainsi écrit celui dont nul ne lira les poèmes Ovide
Pour Jean-Marie Corbusier du Journal des Poètes
Les poètes sont souvent de la Revue Éphémères fut en 1967 l’une d’entre elles Le Journal des Poètes vient de boucler ce mois de décembre 2023 sa 92° année
Les poètes chez Littré sont « ceux qui s’adonnent à la poésie » Et l’Émile ajoute : « il se dit aussi des femmes : Madame Deshoulières était un poète aimable »
Les poètes du bar Le Catalan 16 rue des Grands Augustins payaient leur repas en écrivant un poème inédit sur les nappes en papier
Les poètes d’avant-guerre fréquentaient Le panier fleuri un bordel sis 13 rue Grégoire de Tours à Paris
Les poètes ivres de trop de vin ne cessent de parler d’eux-mêmes afin de livrer à leurs frères humains cette image de poètes maudits « qui n’auraient pas dû naître » (sic)
Les poètes n’aiment pas l’argent : il n’a aucune valeur et doit circuler. Leur poésie n’a pas de prix.
Les poètes aiment l’insignifiance : Il ne s’agit pas seulement de la reconnaître, il faut l’aimer, l’insignifiance, il faut l’apprendre à l’aimer. Milan Kundera
Encore une phrase Jouant avec les lignesD’un poème pour l’écrire Comme on voit dans les livresLes lèvres la relisantComme faisaient nos ancêtres En découvrant religieusement les nouvellesSur le journal du matinEncore une manièreDe parler au papierDe prononcer pour soiQuelques mots sur les guerresen coursSur leurs atrocités Sur l’enfant au tambourQui lance un appel Aux dieux de la paix