Beaucoup de mes poèmes sont des pages d’atelier
écrites à loisir et selon…
le rythme de la plume, les citations juste amorcées,
Kairos le moment unique qu’il ne faut pas rater,
la fantaisie,
le croisement des disparu.e.s et des vivant.e.s qui se chuchotent
les mots issus des banalités de la vie ou des réminiscences de poèmes,
les saignées propres à l’Ancien régime,
les chimiothérapies : cet horrible oxymore,
les sonnets en X des symbolistes,
l’ABC du bestiaire de Borges.
Beaucoup de mes poèmes n’en sont pas,
ou bien sont ces petites pièces décousues
collées sur les pages de mes carnets d’atelier
et destinées à leur disparition
Personne n’y verra que du feu

