Mon crâne Vanité que j’imagine mangeant le livre de ma vie
Mon alcool doux comme une épingle de nourrice
Mon chant de l’alouette sur la Terre de Feu
Ma mémoire d’éléphant rongée par la petite souris des sables
Ma cellule de base qui bat dans la nuit noire
Ma voix que tu ne voies plus un linge blanc fermant ta bouche
Mon carnet de houx vert et de bruyère en pleurs
Archives de l’étiquette : alouette
TOURMENTS DE CEUX QUI FONT SONNETS JE N’AI
Tourments de ceux qui font sonnets je n’ai Je connais bien leurs règles que j’applique ou pas Quant au public je n’en ai pas Ou si peu que peu me chaut de lui complaire Écrivant méditant je ne cherche rien d’autre Que la surprise l’éclair le trait le clou Qui déchirent l’espace ma page qui font coucou à Protée à Orphée et qui se rient de nous Ainsi en ce moment couché sur l’herbelette fictive de mon poème J’ouïs le rossignol et l’alouette qui jargonnent fredonnent leurs hymnes langoureux mêlés à leurs plaintes d’être non écoutés par leur ingrate maîtresse qui préfère dormir paresser… ignorer leurs prouesses avec Ronsard (Continuation des Amours)
L’ALOUETTE ET LE FUSIL
Can vei la lauzeta mover De joi sas alas contra’l rai Que s’oblid’ e’s laissa chazer Per la doussor c’al cor li vai Bernard de Ventadour Tenant à peine debout Dans le jour qui ne parvient pas À se lever Tenant à peine debout Mais suivant les appels De la petite déesse lauzeta L’alouette inscrite Dans la plus haute des poésies Occitane Celle qui s’élance illuminée de joie Contra’l rai Dans les rayons du soleil qui moussent Et font battre les ailes De l’oiseau de Ventadour Puis hésitante, étourdie, s’oubliant, en suspens – on ne saurait dire – Elle fait entendre alors ce chant unique Qui fond de désir et de douceur… Avant qu’un fusil ne vienne l’abattre ! * Quand je vois l’alouette mouvoir De joie ses ailes de soleil Puis s’oublie et se laisse choir Tant la douceur au cœur lui vient (une de mes traductions)
DANS LE HAMAC 23 VERS PAR RACCROC
Brisez les cadres avant que les cadres ne vous brisent !
Gaston Bachelard
Babil Babel Soleil naissant
Quand l’Alouette
De joie s’oublie aux rais
Puis plombée par un méchant chasseur
Va tomber dans la poussière de l’azur
Les faux beaux jours ont fui
O ma chère pauvre âme
On dirait du Verlaine
Mais c’est du seul Dorio
Se balançant
Dans son hamac tissé de mythes
Et de poèmes de hasard
Dans ce lieu de Provence maritime
Où le vent ce matin
Lui dicte ces vers par raccroc
Profitez de chansons
Quand Amour est présent
Profitez de la pomme
Jusqu’au dernier pépin
La première mésange
Joue sur l’abricotier
La vie est éphémère
On n’y voit que du bleu
BEAUCOUP DE GRAINS À MOUDRE
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Beaucoup de grains à moudre
Dans le vide du Corona
Même la gorge close
Beaucoup de vers en perce
Beaucoup de zéros à pointer
Au soleil qui se vient haussant
Où l’alouette du troubadour
S’enivre et puis s’oublie
Tant la douceur au cœur lui va
Beaucoup de chant que l’on grignote
Soutenu par les cordes du piano
À plein midi à douce voix
Beaucoup d’esprit en nos écrits
Beaucoup de graines à sortir
De nos greniers ès poésies
Les sots ont peur claquent des dents
Leur vie obscure n’est que ratures
Beaucoup de pain à sortir du fournil
Craquant sentant les poutres enfumées
Et les grillons des Effarés
Beaucoup de joie que nul ne voit
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citations :
Jacques Pelletier du Mans Bernard de Ventadour Arthur Rimbaud