Poème tu me prends la tête Poème tu fais trop de bruit Poème tu es trop honnête Poème ton langage est cuit Poème tu me rends trop bête Poème sorti de ton puits Poème tambour et trompette Poème qui me déconstruit Poème renaît de ses cendres Poème quand l'aurore point Poème qui joue aux Cassandres Poème ces temps-ci chafouin Poème étrange étrange Poème à brûle-pourpoint Poème en libre-échange Poème point et contrepoint
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BRAISES ET CENDRES
Poésie tourmentée repose aussi…
Long temps après
à la relecture
Braises sont devenues cendres
C’est un peu –comment dire ?-
Comme si l’on recevait une réponse
de nos lettres à nos morts
À force d’insister
l’une d’entre elles
-oui il s’agit d’une morte-
nous a adressé un courrier
que nous lisons mot à mot
sur nos lèvres
Ce sont trois minutes d’étrangeté
Qui semblent durer une éternité
Mais voilà à la fin
des murmures et balbutiements
Il ne reste rien
Seulement ce lit de braises
Devenues cendres
12/02/2021

LA PREMIÈRE LIGNE
La première ligne
Nous ouvre un nouveau sentier
Elle est fortuite inattendue
C’est un pas dans la cendre
De nos déserts de nuit
Ou bien le premier rai du soleil
Qui fait lever l’aurore
Une poussée de glyphes
d’un calligraphe, en attente
de la direction,
que va lui indiquer le chemin :
Caminante no hay camino
se hace camino al andar.
Antonio Machado

Dorio 18/11/2020
POURQUOI CHERCHER MIDI À QUATORZE HEURES ?
POURQUOI CHERCHER MIDI À QUATORZE HEURES ?
Midi le juste y allume ses feux
Pourquoi chercher à voir les yeux fermés ?
Cansous vos poguetz ir por tot lo moun
(Chansons vous pouvez traduire le monde)
Pourquoi lire encor des vers inintelligibles
La lutte du déca et de l’alexandrin ?
Un courant d’air passe alors sur ma page
Il touche à mes lignes
La mer est amère
Un cheval soudain s’y promène
Il hennit Nini
La perte du temps
Je me souviens que tu jouais Dolly
Cette pièce pour deux petites filles
Composée par celui qui par hasard
Naquit près de mon village natal
À l’accent rocailleux
Un goût de cendres sur la langue
Je te dis Adieu
évocations Paul Valéry, un troubadour, Gabriel Fauré, Reverdy.
AU JOUR D’HUI
Aujourd’hui
Ce mot posé sur ma feuille
Comme la main remuant les cendres
Pour souffler sur la braise de ce jour hésitant
Aujourd’hui
Sans hésiter
Refusant de prime abord les bruits du monde
le journal des penseurs orgueilleux
et les radios des amuseurs de pauvres gens
Aujourd’hui
Commençant pas à pas
le chemin inconnu de ce poème
que je lis en l’écrivant
plus lentement que n’allait Prévert
à l’enterrement de ses feuilles mortes
Aujourd’hui
Ce jour du lundi 21 septembre 2020
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AIMER L’UTOPIE
Jean Jacques Dorio
(réécriture été automne 2020)
(une première version
a été publiée par Encres Vives
en octobre 2011)