POÈMES DE MARS EN VERS COMPTÉS









T’ES ROCK COCO

Disyllabes mars2021             

Miroirs Mouroirs Mélanges Des morts Vivants Des glanes Des fils Tendus Tramés Baroques

T’es rock Coco

Miroirs Beauté Kallos Cosmos Ordre et Beauté Le chat Botté De vair De vers Passés De mode Chienlit

Sorbonne Le doigt M’a dit Pensée Sauvage Bénie





POÈMES DE COVID EN RÉA POÉTIQUE

Trisyllabes mars 2020

Tout oublier phrases cul par-dessus gentillesse tout ouvrir à ton bic laissé seul sur la page Mon hôtesse tout futur enjambant passerelle au-dessus de l’abîme Tout connaître du regard des mourant.e.s à la douane du grand soir Tout écrire en réa poétique des poèmes de Covid des patient.e.s aimables qui sourient avant de trépasser Tout ainsi qui passa





DANS LE JARDIN ADO DE L’OULIPO

Tétrasyllabes mars 2019

Tétrasyllabes Du mois de mars Faut être fou Pour s’y adonner Ou bien avoir L’amour des mots

Vain passe-temps Des jours des nuits Des traversées Du sec désert Du cœur détruit

Tétrasyllabes Un deux trois quatre Savoir léger La main me guide À l’aventure Libre plaisir Sans la mémoire Je suis un autre Dans le jardin Adolescent De l’Oulipo

Tétrasyllabes Sans invectives Sans directives Dans l’insouciance D’une chanson Qui perd le fil

De ligne en ligne Qui vit de mots Qui meurt de rire





AU HASARD BALTAZAR

pentasyllabes mars 2018

Au hasard Balta Zar az-zahr le dé Laissons-le rouler S’égarer en ligne Monter sur la barge De ces poésies

Que personne plus Ne lit mais quand même On ne sait jamais Ça peut revenir Et sans barguigner

Au hasard d’un blog De pure utopie Où tout ce bazar De mots et de choses Graines d’ellébore Purgent Fantaisie

Au hasard balta Zar sur le bristol Un mot à l’endroit Deux mots à l’envers Cachés dans la coulisse Les secrets discrets Des faiseurs de vers Arlequins d’amours Splendides rêvées Douces Arlésiennes Mortes aux Alyscamps

Az-zhar azahar Fleurs de l’oranger Vont au vent léger

BRISEZ LES CADES AVANT QUE LES CADRES NE VOUS BRISENT

Gaston Bachelard

Hexasyllabes mars 2019





Un Mars et ça repart Mois nouvel d’un poème Ni tout à fait le même Ni tout à fait un autre

Babil babel soleil Naissant Quand l’alouette De joie s’oublie au rai Puis plombée va tomber

Les faux beaux jours ont fui O ma chère pauvre âme On dirait du Verlaine Mais c’est du seul Dorio

Profitez de chansons Quand Amour est présent Profitez de la pomme Jusqu’au dernier pépin

La première mésange Joue sur l’abricotier La vie est éphémère On n’y voit que du bleu

Saison des fleurs concrètes On étire le hamac Pour jouir de leurs blancs Où pointe rouge vif Le jaune des amours Du mimosa en boule Nostalgie du présent Houle du corps ballant

JOUR ULTIME DEUX MIL VINGT





Voilà là

Jour ultime

De l’année

Mes derniers

Trisyllabes





Saint Sylvestre

Ma sœur Anne

En allée

Ses chansons

À l’oreille

Et sa voix

Nuit sans fin





Le Covid

A tué

Des millions

De pauvr’s gens

Des artistes

Des curés

Des obèses

Foutriquets





Moi Reclus

Je connais

J’ai écrit

Fait mes contes

Rangements

De mes livres

« Dictionnaire

À part soi »





Le vaccin

Va sauver

Les humains

Et leur monde

De souffrances

Fleurs du Mal

Spleen et blues





Mais aussi

Sous les larmes

La beauté

De Nature

L’émotion

Et la dette

Des vivants

À leurs morts





Cette année

La nouvelle

Sera belle





31/12/2020

9h40

LES TRISYLLABES D’UN AMATEUR





TRISYLLABES D’UN AMATEUR

septembre 2020





En ama

teur j’écris

en véri

té citron

Ô rang’ ton

désespoir





En ama

teur je vis

loin du monde

et du bruit

et dez zôms

m’as-tu-vu

ou de Lettres





En ama

teur je lis

la languin

personnelle

de Psoa

en ses zé

téronymes

Albert

Caeiro

et les autres





En ama

teur je suis

en équi

libre sur

le vers blanc

l’harmonie

du cosmos

la mémoire

en folie





l’atmosphère

d’un oubli

éternel


	

LETTRE EN FORME TRISYLLABAIRE

original

Lettre en forme

trisyllabaire





C’est la fin

du mois d’août

pas de doute

On m’écrit :

Cher ami

que deviens-

tu tu tu ?

Écris-tu

en vers doux

ta marotte ?

De bon cœur

tes « épîtres

en absence »

du visage

de l’aimée ?

On m’écrit

Je réponds

Sur le pas

d’un silence

libérant

les bons flux :

J’avais peine

J’ai soulas

Ouverture

familière

de liesse

soudaine

-éphémère

mais certaine-

Dernier dé

Que je lance

Pour jourd’hui

Temps passé

Sur papier

Nous éclaire

Et nous lie

J.J.D.

« La plume en l’absence » Pauline Dorio
Le plus grand bien qu'ayant amis présents,
c'est s'entrevoir : puis quand ils sont exempts...
C'est la plume en l'absence

Charles Fontaine (1555)

TRISYLLABES DE JUILLET





C’EST POUR RIRE DU TRAGIQUE AMBIANT





J’écris jui llet Yé yé deux mil vingt

Encore un destiné à la Môme du Néant

C’est pour rire du tragique ambiant

Rire jaune des Amours des Frelons pour la Reine

Rires verts des mots crus

Messagers aux aguets

dans le noir planétaire

Rire bleu dans la mer de midi

dans le cri des enfants subtils

Je finis J’ai rien dit Mais j’ai fait

L’exercice de juillet

20 hypnographies devant la mer à midi
26/07/2020

Je suis Su Shi Mi Fu Liu Yong Chen Honysou…
Mais le pinceau est devenu pointe noire
d’un feutre qui me fait entrer sur la page
par une porte dérobée. Brosser les mots
les signes et les traces souffles et vigies
sans repentirs Il faudra creuser tout ça.